Stress hydrique

Les pluies hivernales n’écartent pas le risque d’un stress hydrique estival 

Difficile de croire qu’après un hiver aussi pluvieux et un printemps qui démarre sur le même modèle, un stress hydrique puisse survenir. Pourtant, personne ne peut prédire le volume d’eau qui sera disponible pour les cultures quand elles en auront besoin, surtout que les sécheresses, c’est un fait, sont de plus en plus fréquentes. Il est donc judicieux de miser sur les solutions qui aident les plantes à mieux lutter contre le manque d’eau.

Les pluies hivernales n’écartent pas le risque d’un stress hydrique estival

Même si les volumes d’eau tombées cet hiver et en ce début de printemps ont, dans la majorité, permis de recharger les nappes phréatiques, un risque de stress hydrique n’est pas à exclure sur les cultures déjà en place ou qui seront semées dans les semaines à venir.  

L’excédent de pluie hivernal n’est pas sans conséquence 

Les intempéries hivernales ont eu pour incidence le décalage des semis dans la plupart des zones. Cela a inévitablement engendré un enracinement moindre des plantes qui seront alors davantage exposées à d’éventuelles carences et au manque d’eau de fin de cycle. Pour les plantes qui pourront être semées à l’heure, un autre problème se pose. Semées dans un sol gorgé d’eau, elles pourraient aussi voir leur enracinement diminué. En effet, satisfaites de la quantité d’eau disponible dans le sol à l’instant T, elles limitent alors leur croissance racinaire, c’est l’effet « lazy roots » (comprenez « racines fainéantes »).  

Différencier RFU et réserve de survie 

La capacité de la plante à aller puiser de l’eau dans les réserves du sol dépend non seulement de l’espèce, du développement de son système racinaire mais également de la structure du sol. Pour comprendre le fonctionnement hydrique des sols, deux notions sont à connaître : la réserve facilement utilisable (RFU) et la réserve de survie. Additionnées, ces deux réserves forment la réserve utile (RU). La RFU correspond à la part de la réserve utile qu’une espèce peut extraire sans réduire sa transpiration, ni subir de stress hydrique ou limiter sa croissance. Elle représente, en général, entre 40 et 80 % de la réserve utile d’un sol selon sa profondeur et les espèces cultivées. En hiver, l’eau de pluie sert avant tout à remplir les nappes. Au-delà du mois d’avril, c’est sur elle que les plantes doivent compter pour assurer leur croissance.  

Sol et concentration en eau

Alors que disent les prévisions météorologiques ? Elles, tablent, pour les trois prochains mois – d’avril à juin -, sur une circulation de masses d’air plus chaudes que la normale sur une grande partie de l’Europe. Concernant les précipitations, celles-ci pourraient s’avérer assez proches des moyennes pour avril et mai, mais commencer à décliner en juin. Les premières tendances pour le trimestre juillet-aout-septembre indiquent la persistance de températures supérieures aux normales saisonnières, et des précipitations inférieures à la normale. 

Les phytostérols, des alliés de poids 

Le risque de manque d’eau est donc loin d’être écarté. Surtout qu’il suffit de peu pour entraîner des conséquences sur le rendement. En maïs, par exemple, un jour de stress équivaut à une perte de 1 q/ha. 

Des leviers agronomiques existent pour aider la plante à mieux appréhender ces périodes de stress hydrique : choix de variétés plus résistantes, décalage de la date de semis, gestion optimisée du désherbage, des résidus de récolte… Mais cela ne suffit pas toujours et le résultat n’est pas garanti.  

L’enjeu est aussi d’aider les cultures à mieux anticiper et lutter contre ce stress. L’utilisation des phytostérols s’avère très efficace. En effet, quand la plante est soumise à un stress hydrique, sa teneur en phytostérols varie pour réguler l’ouverture de ses stomates et donc l’évaporation foliaire, stimuler sa croissance racinaire et avec elle l’exploration du sol. D’où l’idée de chercheurs d’apporter, en préventif par voie foliaire, cette substance pour préparer la plante à un futur manque d’eau. Elicit Plant a ainsi mis au point plusieurs solutions à base de phytostérols : Best-a sur maïs, EliSun-a sur tournesol et EliGrain-a sur orge de printemps qui, grâce à leur principe actif unique, permettent une réduction de 20% de la consommation d’eau, pour un gain de rendement moyen de 10% .