Culture de printemps au cycle court, le tournesol est une plante réputée pour sa résistance à la sécheresse. Elle peut, en effet, atteindre son optimum de rendement avec une couverture de seulement 75% de ses besoins en eau. « C’est une des raisons pour lesquelles il est fréquemment assigné aux sols à faible potentiel, indique Clara Menanteau, ingénieur agronome en charge de la R&D tournesol et colza chez Elicit Plant. Son système racinaire peut prospecter dans des horizons profonds, jusqu’à deux mètres. En cas de stress hydrique, il est également capable d’auto-réguler son système foliaire pour utiliser moins d’eau. »
Un manque d’eau peut-il impacter les rendements du tournesol ?
Cette efficience n’exclut pas pour autant des phases de sensibilité accrue. À certains stades de son développement, le tournesol doit assurément couvrir ses besoins en eau, sous peine de voir ses rendements chuter. Des épisodes successifs de stress hydrique sévère impactent le rendement à hauteur de moins 30, voire moins 50 %. « Si on considère les rendements moyens de 2023, soit 25,8 q/ha, cela représente au moins 8 quintaux sur un tournesol conduit en sec », confirme Clara Menanteau.
À quels moments le tournesol est-il sensible au manque d’eau ?
La sensibilité du tournesol commence à la floraison. Celle-ci a lieu durant les mois d’été, justement au moment où les précipitations se réduisent. « L’autre stade clé est celui du remplissage des grains, ajoute Clara Menanteau. À ce moment, le besoin en eau est élevé. Un déficit impacterait le taux de nouaison et le poids de mille grains. » Selon Terres Inovia , 230 mm d’eau (Réserve Utile + pluie + irrigation) sont requis du tout début de la floraison à la fin du remplissage de la graine pour assurer un rendement de 30 q/ha.
Quels leviers évitent l’exposition du tournesol au manque d’eau ?
Un travail superficiel du sol puis un enfouissement de la graine à 5 cm suffisent généralement à garantir un bon enracinement de la culture, pour une densité de semis conseillée de 60 000 à 75 000 grains/ha. Dans l’optique de décaler la floraison sur des périodes de moindre exposition au stress hydrique, choisir une variété avec un cycle plus court, tout en avançant la date des semis peut s’avérer une stratégie payante… si la météo le permet.
Existe-t-il des solutions qui aident le tournesol à résister au stress hydrique ?
L’irrigation est bien-sûr une solution bénéfique et efficace quand l’accès à l’eau est possible, mais cela ne représente que 5% des surfaces de tournesol. En matière de lutte contre le stress hydrique, les solutions à base de phytostérols, quant à elles, donnent d’excellents résultats. EliSun-a, conçu par Elicit Plant pour une application spécifique sur tournesol, assure à la culture un confort hydrique tout au long de son cycle « Il peut être positionné en même temps qu’une pulvérisation foliaire de bore et de molybdène, deux oligo-éléments dont la carence réduit le rendement du tournesol de 4 à 5 quintaux par hectare, voire jusqu’à 10 quintaux/ha dans certaines situations », souligne l’agronome.
Comment EliSun-a agit-il pour aider les plantes à faire face au manque d’eau ?
EliSun-a stimule le métabolisme des plantes. Après application, les stomates situés au niveau des feuilles se referment partiellement : les échanges gazeux dans la plante sont ainsi mieux régulés, limitant les pertes en eau par évapotranspiration. EliSun-a soutient aussi le développement du système racinaire en amont de la floraison. Ces effets combinés renforcent la capacité des plantes à résister aux périodes sèches, en maximisant l’efficience de l’eau.
Quels sont les résultats obtenus avec EliSun-a ?
Une application réalisée au stade 8-10 feuilles lors de la phase végétative permet d’obtenir des capitules plus gros et mieux formés. Le flétrissement des étages foliaires est réduit (- 16 %), avec un effet “stay green” prolongé. Le nombre de fleurs fécondées est supérieur (fertilité : + 5 %). Avec un effet à la récolte : « En moyenne, sur tous nos essais menés au cours de la campagne 2023, nous avons constaté une augmentation du rendement de 3,2 quintaux », conclut Clara Menanteau.