Vous cherchez à en savoir plus sur les zones les plus touchées par le stress hydrique en agriculture ? Alors ce guide est fait pour vous !
Sommaire :
Tout ce qu’il faut savoir pour faire face à ce fléau
Le stress hydrique résulte d’un déséquilibre entre les besoins en eau et les ressources disponibles. Il représente aujourd’hui un enjeu de taille au niveau international. Selon un rapport du World Ressources Institute, 25 pays sont exposés à un stress hydrique extrêmement élevé chaque année. Et cela devrait s’aggraver. L’agriculture est particulièrement concernée, consommant 70 % des prélèvements d’eau douce mondiaux, surtout pour l’irrigation, avec des disparités entre pays. Dans ce contexte, il est nécessaire de mettre en place des stratégies adaptées aux différentes situations.
Sommaire :
Pourquoi ce guide ?
Elicit Plant, leader mondial dans la gestion du stress hydrique sur grandes cultures grâce à ses solutions à base de phytostérols, vous propose dans ce guide une approche complète pour comprendre ce phénomène qu’est le stress hydrique en agriculture. La gestion efficace de ce phénomène passe par une connaissance approfondie des enjeux.
Comprendre les conséquences du stress hydrique en agriculture et en connaître ses causes est essentiel pour anticiper les impacts sur les rendements et la qualité des récoltes. Dans ce guide vous pourrez ainsi apprendre à lutter contre le stress hydrique en agriculture en mettant en œuvre des solutions adaptées telles que l’irrigation raisonnée, le choix de variétés résistantes ou encore l’utilisation de biosolutions. Certaines régions agricoles sont particulièrement vulnérables, et l’analyse des zones les plus touchées par le stress hydrique en agriculture permet d’ajuster les stratégies locales pour renforcer la résilience des cultures.
A partir des données de son Atlas des risques liés à l’eau, le WRI (World Ressources Institute) a pu classer les pays selon leur niveau d’exposition au stress hydrique (carte 1). Les 25 pays les plus exposés aujourd’hui concentrent 25 % de la population mondiale (soit 2 milliards environ). Et d’ici 2050, il y aurait 1 milliard de personnes supplémentaires concernées, même dans un scénario optimiste où l’augmentation de température reste limitée entre 1,3°C et 2,4°C d’ici 2100.
Un « stress hydrique extrême » indique que le pays prélève au moins 80 % de ses ressources d’eau disponibles pour l’irrigation, l’élevage, l’industrie et les besoins domestiques.
Le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord sont les régions les plus affectées, avec 83 % de la population exposée à un stress hydrique extrême. Un chiffre qui devrait atteindre 100 % en 2050, selon les prévisions. L’Asie du Sud est également très touchée, avec 74 % de la population concernée.
Par pays, en haut du classement de ceux où l’offre en eau est insuffisante face aux besoins domestiques, agricoles et industriels, on retrouve Bahreïn, Chypre, le Koweït, le Liban, Oman et le Qatar.
Carte 1 : Classement des pays selon une échelle de stress hydrique entre 0 et 100 % – source : World Ressources Institute – août 2023
Le rapport prévoit une hausse globale de la demande en eau mondiale, de 20 à 25 % d’ici 2050, qui cache des disparités. Ce sont les pays d’Afrique subsaharienne qui connaîtront la hausse la plus rapide et la plus spectaculaire : + 163 %, alors que la plupart d’entre eux ne sont actuellement pas exposés au stress hydrique extrême. L’eau serait destinée essentiellement à l’irrigation et à l’approvisionnement en eau domestique. La deuxième région la plus touchée se situerait en Amérique du Sud, avec une augmentation qui devrait atteindre + 43 %.
Quant aux pays riches d’Amérique du Nord et d’Europe, la demande en eau resterait stable.
Carte 2 : Evolution, d’ici 2050, du classement des pays selon une échelle de stress hydrique entre 0 et 100 % – source : World Ressources Institute – août 2023
Ces évolutions vont dépendre de plusieurs facteurs. Avec le changement climatique, la hausse des températures déjà observée devrait se poursuivre (+1,5°C d’ici 2030), puis pourrait atteindre entre 2 et 4°C environ d’ici 2100 selon les scénarii prévus par les experts du GIEC pour différentes évolutions des émissions de gaz à effet de serre. Les aléas climatiques devraient s’intensifier et devenir plus fréquents : sécheresses, vagues de chaleur, régimes de pluies modifiées (davantage concentrées en automne / hiver…), tempêtes…
Selon le pays, les infrastructures hydrauliques en place, souvent liées aux politiques de gestion de l’eau, vont également impacter sur son degré d’exposition au stress hydrique. La gouvernance de l’eau est ainsi dépendante des décisions gouvernementales et de la stabilité politique.
Dans le secteur agricole plus particulièrement, si les pouvoirs publics doivent s’engager auprès des différentes filières pour améliorer la gestion de la ressource en eau, le recours à de bonnes pratiques – choix des espèces, utilisation de matériel d’irrigation, innovations…- est également indispensable. Ce qui va être influencé par le contexte technico-économique de l’exploitation, les décisions du chef d’entreprise en termes de faisabilité, la mise à disposition de solutions efficaces issues de la recherche, les politiques d’incitation…
Chaque pays présente des spécificités à prendre en compte pour la gestion de la ressource en eau et la lutte contre le stress hydrique.
Tableau 1 : Cultures particulièrement concernées par la question du stress hydrique par grandes régions du monde et zoom sur quelques problématiques spécifiques pour la production agricole
Régions du monde |
Pays / zones |
Cultures concernées, problématiques principales |
Niveau d’exposition au stress hydrique en 2019 (WRI) |
Amérique du Nord |
Californie, États-Unis |
Maïs et soja Agriculture intensive et surexploitation des ressources en eau. |
Moyen à élevé |
Midwest, États-Unis |
Maïs et soja Impact des sécheresses récurrentes. |
||
Canada |
Blé et d’orge Variabilité des précipitations et sécheresses |
Bas à moyen |
|
Amérique du Sud |
Brésil (Cerrado) |
Soja et maïs Déforestation et réduction des ressources en eau |
Bas à moyen |
Argentine (Pampa) |
Soja, maïs et blé Impacts des sécheresses et gestion de l’irrigation |
Bas à moyen |
|
Europe |
Espagne |
Cultures méditerranéennes (poivron, tomates, fraises…), blé, orge, maïs, haricots Stress hydrique et compétitivité agricole |
Elevé |
Italie |
Vignobles, cultures de fruits et légumes, maïs, riz Impact des périodes de sécheresse |
Elevé |
|
Ukraine |
Grandes productions de céréales Défis liés à la gestion de l’eau. |
Bas à moyen |
|
Asie |
Inde (Punjab et Haryana) |
Riz et blé Dépendance des moussons et surutilisation des nappes phréatiques. |
Extrêmement élevé |
Chine (Région du Nord-Est) |
Céréales, soja et maïs Stress hydrique lié à l’intensification agricole. |
Moyen à élevé |
|
Pakistan (Pendjab) |
Riz et blé Gestion de l’eau et impact des sécheresses |
Elevé |
|
Afrique |
Égypte (Delta du Nil) |
Riz, canne à sucre et coton Dépendance du Nil et impact du changement climatique |
Extrêmement élevé |
Afrique du Sud (Provinces du nord-ouest et Cap-Oriental) |
Vignobles et céréales Variabilité des précipitations |
Extrêmement élevé |
Selon le WRI, 60 % des cultures irriguées du monde sont déjà confrontées à un stress hydrique extrêmement élevé, notamment la canne à sucre, le blé, le riz et le maïs. Le stress hydrique, selon la durée et la période où il survient, entraîne des répercussions sur la production agricole, en termes de rendements. Les grandes cultures étant la base de l’alimentation mondiale, si les volumes disponibles diminuent, la sécurité alimentaire est menacée. Alors que 735 millions de personnes ont déjà souffert de la faim en 2022, face à l’augmentation de la population mondiale – 10 milliards prévus en 2050 -, l’enjeu est de taille.
Dans certaines régions, la raréfaction de l’eau, souvent associée à des problèmes de qualité, augmente la concurrence entre les secteurs de production (agriculture, industrie, électricité…), entre les pays, mais également au sein même des populations. Elle est à l’origine de fortes tensions sociales liées à l’accès à l’eau. La construction de barrages pour les secteurs agricoles et énergétiques ont pu ces dernières années générer des conflits avant, pendant, après, en raison des impacts sur les villages, la biodiversité…
La pénurie d’eau peut pousser les populations à migrer. Selon l’ONU, « 700 millions de personnes pourraient être déplacées à cause d’un stress hydrique important d’ici 2030. »
La sécheresse entraîne également la dégradation des écosystèmes. Dans le cas des milieux aquatiques, la baisse du niveau de l’eau entrave la mobilité des espèces comme les poissons et amphibiens, voire leur survie. Le débit baisse, la température du milieu augmente : la qualité physico-chimique en est altérée, avec également des impacts sur les espèces animales, mais également les espèces végétales. Il y a un risque accru d’eutrophisation, la végétation peut être modifiée, avec la prolifération d’algues toxiques par exemple. Sur le milieu terrestre, la pénurie d’eau est également néfaste pour toutes les espèces vivantes. En parallèle, la dessication prolongée des sols peut avoir des conséquences sur leur structure qui se détériore, et la vie souterraine. Ainsi, la perte de biodiversité et plus généralement des services rendus par les écosystèmes, vient remettre en question la pérennité de nombreux secteurs comme celui de l’agriculture.
Face aux conséquences du stress hydrique à l’échelle mondiale, il est nécessaire de mettre en place une gestion intégrée de la ressource en eau.
Le recyclage des eaux grises, issues de l’industrie et la collecte des pluies représentent des solutions intéressantes pour lutter contre les pénuries d’eau. Les nouvelles technologies permettent de proposer des systèmes et techniques efficaces de récupération, de filtrage ou de stockage.
Dans l’agriculture, il s’agit de privilégier des systèmes d’irrigation efficaces favorisant les économies d’eau, comme le goutte-à-goutte ou l’aspersion. Aussi, le recours à Outils d’Aide à la Décision connectés rend le pilotage plus facile pour ajuster les apports d’eau. En préventif, les solutions innovantes comme les biosolutions à base de phytostérols ont un sérieux atout, qui est de mieux armer les cultures face au stress hydrique en optimisant la gestion de leurs ressources en eau.
Elicit Plant s’engage à accompagner les agriculteurs dans la gestion du stress hydrique à travers le monde. Grâce à ses solutions innovantes à base de phytostérols, notre expertise est déployée sur de nombreux territoires, des zones les plus touchées par la sécheresse aux régions confrontées à des conditions climatiques extrêmes.
Nos équipes collaborent avec des agriculteurs et des partenaires locaux pour développer des pratiques adaptées, contribuant ainsi à une agriculture plus résiliente et durable.
La transition agroécologique est en cours, dont l’un des objectifs est la mise en œuvre de pratiques agricoles qui préservent les ressources naturelles telle que l’eau. Plusieurs techniques ont déjà été mises en évidence : couverts permanents et paillage des sols, apports de matières organiques, réduction du travail du sol, voire absence, assolement diversifié, plantation de haies, restauration des zones humides et des forêts… Autre levier possible lors des semis : choisir des espèces plus résilientes vis-à-vis de l’eau et des variétés résistantes à la sécheresse.
Plusieurs courants vont dans ce sens, avec des approches systémiques de l’exploitation : agriculture durable – pour une gestion optimale de la terre, de l’eau et des ressources naturelles -, agriculture de conservation des sols – focalisée sur les sols et la matière organique -, agriculture régénératrice – pour la régénération des sols et d’autres biens communs, tels que l’air, l’eau et la biodiversité…-.
La lutte contre le stress hydrique nécessite l’engagement de nombreux acteurs, décideurs politiques au niveau du pays et des villes, banques internationales de développement et autres bailleurs de fond, agriculteurs, entreprises…
Il s’agit de mettre en place des mesures régionales et globales, soutenues financièrement, pour optimiser la gestion de l’eau. Des actions concertées potentialisent leur efficience.
Le stress hydrique touche à ce jour de nombreuses zones de grandes cultures, parfois à un niveau extrême. Le phénomène devrait encore s’étendre selon les prévisions à 2050. Cette situation qui met en péril l’environnement et la sécurité alimentaire montre l’importance de comprendre les spécificités régionales du stress hydrique. Il est urgent de déployer des stratégies adaptées et intégrées, autant en local qu’entre pays, afin d’atténuer les impacts du stress hydrique en agriculture. De nombreux leviers techniques sont déjà à disposition des producteurs, avec des pratiques à l’efficacité reconnue et l’émergence de technologies innovantes issues de la recherche. L’un des exemples éloquents : les phytostérols, molécules lipidiques d’origine végétale renforçant la résistance des plantes face au manque d’eau. Encourager la R&D et soutenir l’innovation sont les voies incontournables pour répondre aux défis du stress hydrique.