FASEP et Elicit Plant : l’innovation française au service de la résilience agricole en Ukraine

En 2024, dans un contexte marqué par la guerre et une sécheresse extrême, Elicit Plant a déployé en Ukraine un programme inédit grâce au soutien du FASEP – Fonds d’études et d’aide au secteur privé, un instrument d’aide publique porté par le gouvernement français.

FASEP France Ukraine

Un programme stratégique soutenu par le gouvernement français

L’objectif de ce programme était de démontrer la pertinence des bio-solutions développées par Elicit Plant pour répondre à l’impact du changement climatique sur l’agriculture ukrainienne et leur souveraineté alimentaire, et de montrer comment une innovation française participe à la transition écologique et au développement durable, en renforçant la résilience des cultures face au changement climatique.

Ce financement a permis la mise en place d’un démonstrateur à grande échelle, conçu pour prouver que des solutions issues de la recherche française peuvent répondre concrètement aux enjeux agricoles mondiaux, et destiné à évaluer l’efficacité de nos biosolutions à base de phytostérols pour limiter l’impact du manque d’eau sur les rendements des cultures de maïs, de soja et de tournesol.

20 000 litres de solutions ont été mis à disposition des exploitations participantes, dont la moitié a été financée par le gouvernement français dans le cadre du FASEP et l’autre apportée par Elicit Plant.

Une évaluation indépendante et impartiale

Pour garantir la fiabilité des résultats, le suivi des essais et l’analyse des données agronomiques et de rendement ont été réalisés par deux partenaires ukrainiens indépendants : Frendt, une société spécialisée dans les technologies numériques appliquées à l’agriculture, et l’Université d’agroéconomie de Dnipro (Dnipropetrovsk).

La société Frendt a été chargée de faire des visites de parcelles pendant la phase végétative afin de relever des effets visuels liés à l’utilisation de nos produits ainsi que d’étudier les rendements obtenus par l’utilisation des nouvelles technologies d’agriculture de précision (cartographie, stations météorologiques, bilans hydriques, etc.).

L’Université (DSAEU) a assuré un suivi des agriculteurs pour leur rappeler les objectifs de l’étude et obtenir de leur part un maximum de résultats selon une méthodologie classique de mesure des rendements par les poids récoltés sur des surfaces définies.

Cette démarche assure le caractère impartial du programme, indispensable à un démonstrateur financé par des fonds publics.

Des résultats agronomiques et économiques probants

Le programme a été mis en place dans le sud de l’Ukraine :

  • 123 exploitations ont participé,
  • Plus de 70 essais ont été exploitables malgré les contraintes du terrain liés à la guerre et à la sécheresse,
  • et une surface de près de 15 000 hectares.

Les analyses montrent une meilleure résilience face au manque d’eau, malgré un contexte difficile, des gains de rendement dans plus de 80% des essais menés sur le maïs et le tournesol, avec des gains jusqu’à +12% en moyenne.

Au total, le programme a généré plus de 1,3 million d’euros de marge supplémentaire pour les agriculteurs, malgré les conditions climatiques extrêmes. Dans le contexte de ce démonstrateur FASEP, et compte-tenu des conditions particulières de 2024 et du mix produit défini pour adresser les 3 cultures de maïs, tournesol et soja, cela a permis de générer 4€ pour chaque euro investi, soit un bénéfice multiplié par 4 par rapport à l’investissement initial du gouvernement français.

Ces chiffres ne sont pas que des données : ils représentent des revenus sécurisés, des exploitations maintenues à flot et une contribution directe à la souveraineté alimentaire de l’Ukraine.

Ce programme a permis aux agriculteurs ukrainiens de sécuriser une partie de leur production, et a également renforcé la reconnaissance de l’innovation française, en démontrant que des solutions issues de la recherche peuvent trouver leur place dans des régions agricoles confrontées aux défis climatiques.

Ce qu’en pensent les agriculteurs concernés

Andriy Kaprytsa, exploitation agricole «Flora» (26 mai 2025)
« Lorsque j’ai entendu parler pour la première fois de cette technologie innovante à base de phytostérols, j’ai pensé que c’était encore un produit du genre eau bénite. Mon scepticisme s’est dissipé après avoir vu les résultats obtenus — les produits se sont très bien démontrés. Je pense que la meilleure preuve de leur efficacité est le fait que pour cette nouvelle saison, nous avons commandé des produits Elicit Plant pour 700 ha, soit la moitié de nos surfaces cultivées. »
Mykola Shamrytskyi, directeur de «Poltava Agro» (26 mai 2025)
« L’année dernière a été financièrement difficile […] mais les produits innovants ont été fournis dans le cadre de l’aide du gouvernement français, donc nous avons saisi cette opportunité. Nous avons appliqué Best-a et EliSun-a sur 200 ha de soja et 200 ha de tournesol. Pour le soja, une chaleur anormale est survenue pendant la floraison, mais grâce au traitement avec Best-a, la culture a conservé environ 70 % des fleurs. Sur les champs voisins, tout a été brûlé. »

Une vitrine de l’innovation française à l’échelle mondiale

Ce programme illustre la puissance de l’innovation issue de la recherche française. Il démontre que la France, grâce à ses entreprises et au soutien de ses institutions, peut jouer un rôle moteur dans la transition agricole mondiale.

En valorisant le savoir-faire technologique et scientifique français, le projet FASEP en Ukraine contribue à renforcer le positionnement international de la France comme acteur clé de l’agriculture durable et résiliente.

Olivier Goulay, co-fondateur d’Elicit Plant et en charge du développement international, se réjouit d’avoir pu contribuer, au côté des gouvernements français et ukrainien, à mettre en place ce type de démonstrateur : « Le programme FASEP en Ukraine démontre que l’association entre innovation privée et soutien institutionnel peut générer des résultats concrets et mesurables, au bénéfice des agriculteurs et des Etats » explique-t-il.  « En apportant des solutions crédibles face aux épisodes répétés de manque d’eau, il contribue à renforcer la résilience agricole, la sécurité alimentaire et la coopération internationale. »

Pour Elicit Plant, ce programme a ouvert la voie à de nouvelles perspectives : discussions avec des partenaires de premier plan pour la saison 2026, intérêt croissant des distributeurs régionaux et visibilité accrue sur la scène internationale. Cette première initiative réussie nous permet de montrer la valeur que nous pouvons apporter aux régions qui subissent les effets du changement climatique et notamment ceux liés manque d’eau sur des cultures stratégiques.