Yannick Vasselin, conseiller d’exploitation pour Océalia (©Yannick Vasselin)
Cela fait donc un certain temps qu’Océalia réfléchit à la manière de mieux préparer les cultures au manque d’eau ?
Nous avons effectivement modifié la conduite des maïs en sec. L’implantation se fait le plus tôt possible, sur terrain très propre avec un semis début avril, parfois même fin mars. L’indice de précocité moyen se situe autour de 400. On préconise aussi un engrais starter pour favoriser un démarrage rapide. Pour ma part, je prône aussi le semis à faible densité : 72 000 grains / ha. Certains adhérents descendent même à 65 000 grains dans certaines situations, avec de très bons résultats. Plusieurs semenciers proposent des variétés adaptées. Moins proches les unes des autres, les plantes ont davantage d’espace pour développer leur racinaire.
Vous avez intégré BEST-a maïs dans les itinéraires techniques. Racontez-nous.
Chez Océalia, BEST-a nous a très rapidement convaincus. Et moi le premier. Ayant aussi une exploitation, j’ai eu l’occasion de le tester sur mes maïs. J’ai ainsi pu facilement le présenter à mes adhérents maïsiculteurs. C’est un produit qui a séduit bon nombre d’entre eux puisque environ 60 % des maïs de mon secteur sont aujourd’hui couverts avec cette solution. Les retours sont très bons. Nous l’intégrons dans un itinéraire élaboré en hiver, au moment des achats de semences. Nous recommandons de la positionner en même temps qu’un insecticide anti-pyrale et sésamie, au stade 8-10 feuilles, en mélange dans la cuve. Je veille toujours à rappeler le protocole d’application pour que le produit agisse à plein potentiel.
Quels constats faites-vous, notamment cette année, des effets du BEST-a ?
Quelque temps après l’application, nous avons observé un bel effet “vert” au niveau du feuillage, puis, pendant la phase de remplissage, des épis mieux formés. BEST-a a aussi favorisé le développement racinaire, ce qui allait dans le sens de nos consignes de sous-densité. Mais l’effet le plus flagrant visuellement s’est révélé fin juillet, au plus fort de la sécheresse. Après un mois sans eau et des températures parfois supérieures à 40°C, l’après-midi, les témoins sans BEST-a étaient “blancs”. À côté, les maïs avec BEST-a conservaient leurs feuilles vertes, certes stressées, mais avec un bon comportement. On a aussi pu voir l’effet du BEST-a à la veille des moissons, précoces cette année, avec un meilleur remplissage des épis : 5 à 6 grains de plus par épi et 0,5 à 1 rang de plus.
Où en est-on de la récolte sur votre secteur ? avez-vous déjà des résultats de rendements ?
[au 12 octobre, NDLR] 80 % de la récolte est faite, avec un mois d’avance. Les maïs sont aux normes, mais sont en moyenne à 15 % d’humidité contre 20 à 25% habituellement. Les rendements sont hétérogènes : 50 à 60 quintaux en moyenne, ce qui reste honorable par rapport aux conditions météo. Sur les bonnes terres, il y a des parcelles à 80 quintaux en sec et sans précipitations, pour des maïs traités avec BEST-a. Combiné à d’autres leviers, le phosphore et les oligo-éléments, le zinc en foliaire, des acides aminés, le redressement d’éventuelles carences en manganèse et l’adaptation de la densité au potentiel de réserve hydrique du sol, nous sommes convaincus que le BEST-a apporte un vrai plus.