Stress hydrique

Le stress hydrique n’est pas une fatalité. Comment le prévenir ?

Pas de doute, le maïs est de plus en plus souvent soumis à des stress hydriques. Mais pas de panique, des leviers d’action existent pour les prévenir, les contourner ou, du moins, en atténuer les effets. Et les essais le montrent, c’est la combinaison de plusieurs solutions qui apporte les meilleurs résultats.

Le stress hydrique n’est pas une fatalité. Comment le prévenir ?

Les rapports des experts en météorologie convergent tous vers la même conclusion : d’ici à 2050, il ne pleuvra pas moins, mais la répartition de la pluviométrie sur l’année sera différente. Davantage de pluies en hiver et au printemps, moins en été et à l’automne : le tout, accompagné de sécheresses estivales plus intenses. Le maïs n’y échappera pas. Alors sans évolution des pratiques culturales et de l’itinéraire technique, son rendement sera, sans aucun doute, affecté. L’exemple de la campagne passée nous l’a prouvé : un manque d’eau durant la floraison impacte le nombre de grains, le poids de mille grains et, finalement, le rendement. Pour le maïs, la phase la plus sensible s’étend du stade « 15 feuilles » au stade « limite d’avortement des grains ».

 

Opter pour des variétés plus précoces

Heureusement, des leviers peuvent être actionnés pour contourner ou, du moins, atténuer ce phénomène. Et d’ailleurs, la combinaison de plusieurs d’entre eux s’affiche comme la stratégie la plus efficace. Parmi ces leviers, le choix de variétés précoces, plus résistantes à la sécheresse. Le maïs esquive ainsi les périodes de sécheresse aux stades les plus sensibles. Un semis réalisé dans de bonnes conditions, dans un sol bien préparé, permettra également à la plante d’installer rapidement son système racinaire, propice à l’exploration d’une plus grande surface souterraine.

Piloter l’irrigation

Le pilotage de l’irrigation concourt bien évidemment à préserver le rendement lors d’années difficiles. Mais rappelons que près de 65 % des maïs grains français sont cultivés sans irrigation : une part qui monte à 93 % en maïs fourrage. En situation irriguée, l’utilisation d’outils de pilotage, comme les sondes, devient incontournable pour raisonner au mieux les apports d’eau. L’enjeu : déclencher l’irrigation au meilleur moment en tenant compte de la ressource réellement disponible dans le sol pour fournir la juste quantité aux cultures, au moment le plus opportun.

 

Ne pas négliger le désherbage et la gestion des résidus

Autre levier à activer : la gestion du désherbage. En effet, la présence d’adventices dans la parcelle augmente la concurrence pour l’eau et les éléments minéraux entre le maïs et les mauvaises herbes. Maîtriser le salissement participe donc à préserver la plante d’un éventuel stress hydrique à venir. À l’échelle de la rotation, la mise en place de techniques culturales simplifiées améliore la teneur en matière organique des sols et leur capacité de rétention de l’eau. La gestion des pailles et des résidus de récolte est à ce titre capitale.

 

Les phytostérols, pour aider le maïs à se préparer

Au rang des nouveautés, pensons aussi aux biosolutions, à l’image du biostimulant BEST-a de la société Elicit Plant. Cette solution à base de phytostérols aide la plante à se préparer à un éventuel stress hydrique. Comment ? Les phytostérols envoient des messages dans la plante pour qu’elle limite l’évapotranspiration, réduisant sa consommation d’eau (de 10 à 20 %), sans impact sur l’élaboration du rendement. L’objectif est de l’appliquer en préventif, en une seule fois, avant que l’eau ne vienne à manquer. Si la sécheresse survient, pas de stress ! La plante sera alors prête à l’affronter.