Avec le changement climatique, l’agriculture est confrontée à la hausse des températures et à des évènements météorologiques de plus en plus extrêmes et aléatoires – vagues de sécheresses ou de froid intense, concentration des pluies…-. L’un des leviers pour s’adapter : la diversification de l’assolement et le choix d’espèces adaptées.
Le tournesol représente une bonne option, en raison de ses besoins en eau modérés et de son comportement en situation de stress hydrique. En effet, si un épisode de sécheresse modérée survient pendant la phase végétative, soit avant la floraison, la culture s’endurcit, lui permettant de mieux tolérer un stress hydrique et de valoriser les pluies en fin de cycle.
Les étapes de l’itinéraire technique du tournesol
Semis : soigner l’implantation et faire les bons choix
Avant de semer, il est nécessaire de bien préparer la structure du sol sur 20/30 cm, pour obtenir un lit de semences propre.
Ce travail du sol profond va permettre :
- De favoriser le développement des racines pivotantes en profondeur pour maximiser la nutrition et l’alimentation hydrique des plantes ;
- D’optimiser le positionnement des graines et la fermeture des rangs, et donc la levée des plantules.
Les choix de variétés, de dates et densités de semis sont également cruciaux pour s’adapter aux conditions climatiques qui évoluent.
Lutter contre les bioagresseurs
Dès les semis, et même à l’interculture, attention aux adventices : il est préconisé de recourir au désherbage mécanique et, si nécessaire, de positionner des interventions herbicides en végétation, en fonction du niveau de risque et de la flore. Il est important aussi de protéger les parcelles contre les attaques de taupins et limaces, et d’anticiper les dégâts d’oiseaux et de gibiers.
La gestion des maladies – mildiou, rouille blanche, verticilium…- se base avant tout sur des mesures agronomiques et le choix variétal. Les interventions chimiques sont possibles contre certaines d’entre elles.
Fertiliser à la juste dose
Comme toute grande culture, le raisonnement de la fertilisation azotée et phospho-potassique est incontournable. Portez une attention particulière aux apports de deux oligo-éléments, le bore et le molybdène, selon la situation de la parcelle.
Gérer les stress abiotiques
Avec les aléas climatiques croissants, les cultures devraient être de plus en plus exposées aux stress abiotiques : manque ou excès d’eau, températures gélives ou trop élevées, stress salin… Le tournesol amortit bien en général ces aléas. Dans le cas d’un stress hydrique, si l’irrigation est nécessaire, il valorise de faibles quantités d’eau, et un à trois tours suffisent.
Il est également intéressant d’accompagner les cultures à faire face aux stress abiotiques, avec des biosolutions nouvelle génération, ayant un effet positive plant health, comme le propose Elicit Plant. L’un des produits est spécifiquement adapté aux producteurs de tournesol : EliSun-a, à base de phytostérols. Il aide la culture à mieux résister au stress hydrique, avec un gain de rendement à la clé. Appliqué au stade 8/10 feuilles en préventif, il s’intègre parfaitement dans l’itinéraire technique, quelle que soit la variété cultivée.