Entretien avec Jean-François Déchant : « La sélection génétique et l’irrigation ne suffisent plus »

Le climat mondial évolue. Comme l’a rappelé la glaciologue Heidi Sevestre à l’occasion de la journée internationale de prévention des risques climatiques organisée par Elicit Plant, la hausse des températures entraîne différents phénomènes d’ampleur. La fonte de la banquise en Arctique, le dégel du permafrost ou encore la disparition rapide des glaciers contribuent notamment à la raréfaction des ressources mondiale d’eau douce.

L’eau, ressource précieuse au cœur des défis agricoles mondiaux

Parmi les nombreux secteurs touchés par ces bouleversements climatiques sans précédent, l’agriculture est au premier plan. « Tous les grands pays exportateurs sont concernés, pointe Jean-François Déchant. Cette situation met en lumière les fragilités d’un système dépendant d’une ressource de plus en plus menacée. Il faut nous adapter à ce “new deal climatique” et redéfinir notre rapport à l’eau. »

L’amélioration variétale a certes permis de créer des végétaux mieux armés face au stress hydrique. « Mais le maintien des rendements n’est pas garanti, et la sélection génétique implique jusqu’à dix ans de recherche avant chaque mise en marché. Quant à l’irrigation, son usage est aujourd’hui régulièrement remis en question et fait l’objet de nouveaux conflits d’usage. »

« Ces deux seuls leviers ne suffisent plus à lutter contre le manque d’eau, avertit Jean-François Déchant. Si d’autres moyens ne sont pas trouvés, la stabilité des approvisionnements alimentaires mondiaux risque de s’en trouver affectée. Pour espérer cultiver un avenir où abondance rime avec préservation de l’environnement, il est urgent d’agir en fédérant l’ensemble des acteurs de l’écosystème agricole. »

Une approche fondée sur l’optimisation de la ressource en eau par les plantes

Ce constat est partagé par Pam Marrone et Mark Trimmer. Respectivement experts en innovation biotechnologique et en phytosanitaires d’origine naturelle, les deux américains sont formels : l’innovation fera partie intégrante des solutions. Parmi les leviers, l’ouverture de l’industrie phytopharmaceutique à d’autres champs de recherche que ceux liés aux stress biotiques, ou la focalisation sur la gestion de l’eau par les plantes.

« L’approche d’Elicit Plant est entièrement basée sur l’optimisation de ce processus, explique le chef d’entreprise. L’innovation développée fait appel aux propriétés uniques des phytostérols, des molécules d’origine végétales capables d’éliciter les défenses naturelles des plantes face au stress hydrique. Leur action permet aux plantes de se prémunir contre le manque d’eau, limitant du même coup les effets du stress hydrique. »

20 % d’eau consommée en moins, limitant les épisodes de stress hydrique

Un mode d’action unique sur le marché, comme l’ont souligné les deux experts lors de la journée internationale de prévention des risques climatiques et encore lors du World Agri Tech. Mark Trimmer et Pam Marrone ont l’un comme l’autre exprimé leur enthousiasme face aux résultats engrangés par Elicit Plant. Un soutien dont se félicitent Jean-François Déchant et son équipe.

Portée par un développement croissant, l’entreprise accompagne les agriculteurs du monde entier face aux enjeux liés au manque d’eau en grandes cultures. Positionnées sur les plantes au stade adéquat, les solutions Elicit Plant garantissent une diminution d’au moins 20 % de leur consommation d’eau. Une seule application préventive est nécessaire pour protéger les cultures et accéder à des gains de rendement moyens de +10 %