Transition agroécologique

Les phytostérols offrent un mode d’action avec des résultats d’une forte prédictibilité

Avec le changement climatique, la question de l’eau est une des principales préoccupations du secteur agricole. L’enjeu dans la lutte contre le stress hydrique est d’élaborer des solutions efficaces, faciles à mettre en œuvre sur le terrain, et surtout, rapidement disponibles pour les agriculteurs. Ce à quoi répondent entièrement les phytostérols, des molécules naturelles dont l’action est désormais bien connue, résultats d’essais à l’appui. La génétique, quant à elle, est davantage une technique de long terme, en raison de sa complexité.

Chez les plantes, la régulation du stress hydrique est une fonction hautement complexe car localisée sur de nombreux gènes. Tout le travail des sélectionneurs, depuis de nombreuses années, consiste donc à repérer les gènes impliqués pour développer des variétés tolérantes au stress hydrique et à les insérer dans des semences commerciales. Cette sélection implique de nombreux croisements et observations phénotypiques : fermetures des stomates, développement des racines, capacité de gestion de l’eau par la plante… Les sélectionneurs commencent en général leurs recherches sur des espèces sauvages naturellement résistantes. La difficulté première réside dans la détection de la bonne combinaison de gènes véritablement impliqués. Alors qu’un seul gène peut être isolé assez facilement il ne va, cependant, déclencher chez la plante qu’une réaction partielle propice à la lutte contre le manque d’eau, nécessitant de poursuivre les expérimentations afin de détecter l’ensemble des gènes impliqués.

La sélection génétique pour des résistances renforcées peut aussi engendrer des effets négatifs sur d’autres facteurs qualitatifs ou quantitatifs de la plante. Ainsi, il est bien connu chez les semenciers que le renforcement d’une résistance vis-à-vis d’un phénomène externe est inversement proportionnel au rendement. Soit, une baisse du potentiel en contrepartie d’un meilleur comportement face au stress.

Ce type d’évènements génétiques est donc très compliqué à obtenir. Les travaux sont longs et aléatoires. Le développement d’une variété résistante à la sécheresse peut ainsi prendre entre 8 et 10 ans.

Les phytostérols révèlent toute la génétique de la plante en préventif

Lorsqu’un végétal est exposé à un stress environnemental, notamment hydrique, il va naturellement produire des substances biochimiques tels que les phytostérols pour déclencher les mécanismes de défense adéquats, au niveau métabolique. Le recours à ces molécules « signal » en préventif va éliciter ces réactions naturelles de résistance pour anticiper tout risque. Selon les nombreux essais conduits dans différents pays sur maïs, il s’agit d’un mode d’action aux résultats fortement prédictibles, avec une efficacité liée aux conditions environnementales rencontrées par la plante. En situations optimales, l’application de phytostérols aboutit systématiquement à l’augmentation de rendements, quelle que soit la localisation.

Cette technologie innovante, complémentaire à sélection génétique, permet la sous- ou sur-expression des gènes impliqués dans la gestion du stress hydrique. Les phytostérols agissent ainsi comme des régulateurs naturels, aux effets spécifiques, prévisibles et cohérents. Forte de cette connaissance affinée de ce mode d’action, la plateforme technologique EliTerra, développée par Elicit Plant pour comprendre et exploiter le potentiel des phytostérols a aujourd’hui la capacité de développer des produits de lutte contre le stress hydrique, avec la juste formulation pour les cultures vulnérables, en seulement un an. Une belle opportunité pour les agriculteurs.

Figure 1 : Grille des performances attendues de Best-a – Tendances constatées selon les conditions agro-climatiques

Cette grille permet de caractériser les performances attendues du Best-a maïs selon les contextes pédoclimatiques. D’une année à l’autre, le potentiel d’une parcelle varie selon la pluviométrie. Best-a permet de tamponner les manques hydriques entre deux apports d’eau, en pluvial ou en système irrigué.

Performance limitée : gain de 2 q/ha maximum
Performance modérée : gain moyen toutes situations confondues
Pleine performance : gain supérieur à 9 q/ha

 

Figure 2 : Gain de rendements obtenus en maïs avec Best-a selon les conditions de sol et la disponibilité en eau

51 essais

Figure 3 : Gain de rendements obtenus sur maïs avec Best-a dans 4 différents pays

118 essais conduits entre 2019 et 2022