Stress hydrique - Transition agroécologique

Phytostérols : un mode d’action sans équivalence

Tantôt identifiés comme régulateurs de croissance, tantôt comme biostimulants, les produits à base de phytostérols font partie d’une nouvelle génération de solutions, au mode d’action inédit, avec des effets directs sur l’amélioration des rendements.

Phytostérols : un mode d’action sans équivalence

Les biostimulants constituent une classe qui regroupe des produits très différents avec des modes d’action et des résultats très variés. On y retrouve des extraits de plantes, d’algues ou de champignons, des concentrés d’acides organiques, des micro-nutriments… La liste est longue, et bien que nombreux aient démontré leurs qualités, une part du monde agricole est encore sceptique quant à leur efficacité sur les grandes cultures.

Faute de catégorie plus appropriée, les produits à base de phytostérols font partie de celle des biostimulants. Dans certains pays, ils sont homologués comme régulateurs de croissance, une classe qui ne leur convient pas tout à fait non plus. Le terme “biorégulateurs” conviendrait mieux, mais cette catégorie n’existe pas… encore. Le mode d’action des phytostérols, unique à ce jour, les rend difficiles à faire entrer dans les cases. Le cadre d’homologation pour ces molécules reste à construire.

 

Une action directe sur les besoins en eau des cultures

A l’image d’un produit phytosanitaire, les phytostérols ont une action protectrice pour les cultures, mais sont en revanche des molécules présentes naturellement dans chaque plante pour activer leurs défenses. Ce qui les rend uniques, c’est qu’elles déclenchent une réponse directe du végétal, une réaction physiologique appropriée, spécifiquement liée à un facteur de stress donné. Elles agissent sur la voie métabolique de la plante, comme des molécules de signalisation, en réponse à différents stress environnementaux tels que le froid, la chaleur et la sécheresse. Cela conduit à une surexpression des gènes liés à la gestion du stress, aidant les plantes à s’adapter grâce à la production de protéines spécifiques. La plante peut réaffecter ses ressources pour faire face au stress auquel elle est confrontée, avec des résultats presque prévisibles. Cette caractéristique les différencie fondamentalement des biostimulants.

En effet, les biostimulants sont des amendements externes pour la culture. Ils peuvent contenir une variété de composés organiques qui agissent seuls ou de concert pour stimuler – le plus souvent indirectement – divers processus biochimiques dans les plantes. En matière de lutte contre le stress hydrique, certains biostimulants peuvent améliorer la santé du sol ou sa capacité à retenir l’eau, mais aucun n’a d’effet direct sur la demande en eau des végétaux. Leur action est moins ciblée et donne des résultats moins cohérents et moins prévisibles, aussi du fait des nombreuses conditions environnementales et agro-climatiques qui interagissent et influencent leur expression.

Les phytostérols ne sont pas influencés par les conditions climatiques au moment de l’application. Ils ont un mode d’action identique à chaque fois et affichent un effet constant et persistant. Pour exprimer leur plein potentiel, les solutions à base de phytostérols doivent être appliquées en préventif selon un protocole précis et éprouvé : un passage unique effectué à

un stade précis, par pulvérisation foliaire. L’adaptation de la plante étant rémanente sur tout le cycle de culture, un seul traitement permet de sécuriser les rendements.

 

Les phytostérols ont prouvé leur efficacité

Les différentes solutions brevetées par Elicit Plant sur maïs et depuis peu tournesol et orge de printemps ont fait la preuve de leur efficacité. L’économie d’eau permise (jusqu’à -20%) sécurise les rendements, la fécondation des grains et leur remplissage. Plus de 500 essais sur le terrain réalisés depuis 2019 montrent des performances solides et constantes dans toutes les zones géographiques (Europe, Amérique du Nord, Amérique latine) avec des rendements améliorés de 10 % en moyenne.

Best-a maïs, pionnier des solutions à base de phytostérols, protège aujourd’hui plus de 300 000 hectares, avec un gain de rendement moyen mesuré à + 5,7 q/ha et allant jusqu’à + 2 t/ha en conditions optimales. Dernières innovations en date, EliSun-a (tournesol) et EliGrain-a (orge de printemps) permettent quant à elles de gagner respectivement +3,2 q/ha et +4,8 q/ha (performances moyennes mesurées en 2023). Quel biostimulant peut en dire autant ?