Limite passage tracteur et au stade 8-10 feuilles, jamais avant
En premier lieu, s’assurer que la réserve utile du sol ne soit pas déjà complètement épuisée : « BEST-a permet aux plantes de moins puiser dans les réserves en eau et d’en tirer parti plus longtemps, détaille Benoît Foucault, son confrère basé en zone Centre-Ouest. Intervenir sur un sol sec n’entraînera pas de bénéfices au niveau de la plante. Le cas échéant, il est préférable de commencer par les parcelles irriguées, éventuellement celles encore dotée d’une réserve utile suffisante ou ayant récemment reçu une quantité d’eau significative. » Ailleurs, l’application pourra s’effectuer au retour des pluies.
Mais attention, préviennent les deux agronomes, « ni la quantité de pluie tombée ni l’état hydrique du sol ne justifient de positionner le produit avant le stade 8-10 feuilles limite passage tracteur ». Du fait de son mode d’action exogène, BEST-a est en effet d’autant plus efficace qu’il est appliqué sur la plus large surface foliaire possible. Pénalisées par les conditions météos, le plantes ont ralenti leur croissance : la plupart du temps, le taux de couverture inter-rangs n’atteint pas 50 %. « Intervenir en dessous de ce seuil diminuerait l’efficacité du produit, dont une grande partie serait perdue au sol », note Benoît Foucault.
Positionner BEST-a au bon moment garantit le maintien des performances
Dans le cas particulier où les maïs ont été semés précocement, le nombre de feuilles peut déjà être presque atteint. Il reste cependant préférable de patienter encore jusqu’au stade 10 feuilles pour intervenir, car le plus souvent le développement foliaire est ralenti par l’épuisement de la ressource en eau. « Même si le potentiel de rendement a été légèrement impacté dans la première partie du cycle, on gagne à appliquer BEST-a dans de bonnes conditions, explique le tandem d’experts. Cela permet de sécuriser par la suite le processus de mise en place des composantes du rendement. »
Les conséquences de l’absence d’eau dans la première partie du cycle des jeunes maïs sont en effet moins dommageables pour le rendement qu’au cours des phases suivantes. Comme le montre le graphe Arvalis – Institut du végétal ci-dessous, c’est autour de la floraison que se situe le stade le plus critique, à partir de 12 feuilles. « Une application de BEST-a positionné en amont permet aux végétaux de mieux faire face au stress hydrique lors de ce moment clé, confirment Jason Massol et Benoît Foucault. C’est la garantie du maintien des performances : on évite de perdre davantage de quintaux lors des mois les plus chauds. »