« Le premier marqueur du changement climatique concerne la phénologie, soit les différents stades de développement des cultures, comme les céréales (tallage, montaison, floraison, épiaison, maturité, etc.), explique Patrick Bertuzzi, ingénieur de recherche à l’Inrae. Ces étapes ont tendance à avancer, du fait des opportunités croissantes pour des semis plus précoces mais aussi d’une durée de cycle qui diminue à cause du réchauffement. Le calendrier de la culture est très dépendant de la température. Plus il fait chaud et plus le développement est rapide ! » Il évoque des dates de récoltes en céréales avancées d’environ quinze jours ces dernières années. De même, le semis des cultures de printemps est plus précoce, de l’ordre de huit à dix jours. « Pour le vin, dans le Sud de la France, les vendanges ont lieu trois semaines à un mois plus tôt ! », s’exclame-t-il. Selon lui, le phénomène est de plus en plus marqué depuis le début des années 80.
Un climat erratique et perturbant
Plus globalement, le réchauffement climatique s’observe partout dans le monde, comme le rapporte le ministère de la Transition Ecologique à travers le site Drias les futurs du Climat : « La température moyenne à la surface de la Terre augmente depuis 1880 (NOAA, CRU, Nasa). Mais, la dernière décennie est la plus chaude enregistrée depuis le milieu du XIXème siècle. »