Le tournesol atteint le stade 8 à 10 feuilles habituellement vers la fin du mois de mai. C’est le moment idéal pour planifier l’application d’EliSun-a : solution à base de phytostérols qui renforce la résistance des plantes au stress hydrique. Il est également possible d’apporter du bore, un oligo-élément crucial, au même stade de développement du tournesol, pour bénéficier de la complémentarité des avantages des deux solutions.
Des carences assez fréquentes en bore
Le bore est un oligo-élément essentiel dont la carence peut réduire le rendement du tournesol de 4 à 5 quintaux par hectare selon Terre Inovia. En effet, le bore favorise la fertilité du pollen, et donc la production de graines. Les besoins du tournesol sont de l’ordre de 400 g de bore par hectare que la plante absorbe entre le stade 6 feuilles et le début de la floraison. Une carence peut survenir lorsque le sol est pauvre en bore, mais elle peut aussi être induite par des situations qui gênent l’assimilation de cet oligo-élément par les racines alors que le sol est bien pourvu. Parmi ces situations à risque, on peut citer des conditions trop sèches, la présence de sols superficiels ou filtrants, un pH supérieur à 7,5 ainsi qu’un mauvais enracinement.

1. Malformation de pièces reproductrices – 2. Cisaillement de la tige – 3. Grillure de la base du limbe
Agir avant l’apparition des symptômes
Les signes d’une carence se caractérisent par une grillure à la base du limbe et/ou un cisaillement de la base du capitule. Or, lorsque le tournesol présente ces symptômes, il est déjà trop tard. Il est donc capital d’apporter le bore en préventif, notamment en situations à risque. Pour couvrir les besoins, un apport d’environ 400 g/ha est recommandé en application foliaire, entre le stade 8 à 10 feuilles et la limite de passage du tracteur.
Les phytostérols sont des composés présents naturellement dans la membrane cellulaire des plantes, qui jouent un rôle crucial dans le maintien de la structure et la fonction de ces membranes, notamment en cas de stress hydrique, situation également critique pour l’assimilation du bore.
Des tournesols plus résistants grâce aux phytostérols
Les phytostérols contenus dans EliSun-a agissent sur les membranes cellulaires des plantes et régulent leur réponse au manque d’eau, et ce jusqu’à la récolte. Comme pour le bore, l’intervention doit être réalisée au stade 8-10 feuilles lors de la phase végétative, avant l’apparition du bouton floral. Il est intéressant d’associer l’apport de bore à celui des phytostérols, d’une part parce que les deux solutions sont compatibles, mais surtout parce que leurs effets vont rentrer en synergie pour maximiser le rendement du tournesol.
S’agissant d’EliSun-a, un apport d’un litre par hectare est préconisé. Il est démontré que les phytostérols stimulent la croissance des racines, réduisent le flétrissement foliaire, atténuent la sénescence pendant la phase de remplissage des grains. Enfin, ils favorisent le nombre de grains (gain de 5 % de la fertilité). Le tournesol, plus résistant, présente en moyenne un gain de rendement de 3,2 q/ha (données 2023, Elicit Plant).