Comment se manifeste un stress hydrique ?
Les effets d’un déficit hydrique se manifestent dès le stade épi 1 cm. À l’échelle de la parcelle, des zones de culture peuvent présenter des aspects différents, avec une croissance irrégulière des plantes indiquant un faible niveau d’eau disponible dans le sol. Dans les cas les plus critiques, les plantes de ces zones peuvent jaunir ou se dessécher à partir de la fin de la montaison, ce qui entraîne une baisse du rendement.
Au niveau de la plante, le stress hydrique se traduit par un ralentissement, voire un arrêt, du développement végétatif et de la croissance. Les feuilles les plus vieilles jaunissent et se dessèchent à partir de leur pointe (sénescence précoce). La dernière feuille se redresse en forme de « baïonnette » en s’enroulant sur elle-même. De plus, un manque d’eau entraîne une régression des talles des céréales, notamment à partir de deux nœuds. En fin de montaison et pendant le remplissage des grains, le stress hydrique peut provoquer une stérilité, une atrophie des épillets à la base de l’épi et une réduction de la taille des grains en formation.
Les conséquences d’un déficit hydrique peuvent affecter toutes les composantes du rendement des céréales, avec des pertes variables en fonction du stade auquel survient la sécheresse et de l’intensité du stress.
Seule solution curative : l’irrigation
Pour prévenir le stress hydrique dans les situations à risque, notamment sur des sols superficiels avec une faible réserve en eau, des mesures spécifiques sont préconisées :
- Soigner la préparation du lit de semences en travaillant le sol de manière adaptée pour améliorer sa porosité et favoriser l’enracinement des cultures, ce qui permet un meilleur accès à l’eau.
- Effectuer les semis dans des sols suffisamment humides pour soutenir une bonne germination.
- Opter pour des variétés de blé tendre, tolérantes au stress hydrique, avec des précocités adaptées pour éviter les périodes sensibles.
- Adopter une conduite de cultures optimisée pour maintenir les plantes en bon état végétatif, ce qui renforce leur résistance au stress hydrique.
- Réaliser un désherbage efficace pour limiter la concurrence des adventices vis-à-vis de l’eau.
En cas de manque d’eau en fin de montaison et pendant le remplissage des grains, l’irrigation reste la seule option possible pour satisfaire les besoins de la culture, à positionner entre le stade 2 nœuds et la floraison, en fonction du type de sol. L’idéal est de disposer d’un outil de pilotage pour surveiller l’évolution du bilan hydrique à la parcelle et déclencher l’irrigation au moment optimal.
De plus, les avancées technologiques ouvrent de nouvelles perspectives pour lutter contre le stress hydrique et optimiser le rendement du blé tendre d’hiver. En exploitant les ressources disponibles, particulièrement en eau, en azote et la qualité de sol, il est possible d’améliorer la performance globale de la culture des céréales, en particulier celle du blé tendre d’hiver.
Aussi, l’arrivée de solutions innovantes sur le marché ouvre de nouvelles perspectives dans la lutte contre le stress hydrique, comme en maïs avec le BEST-a. Elicit Plant, qui projette de décliner son innovation sur céréales à paille, a formulé une demande en ce sens. À savoir qu’en Ukraine, cet usage est déjà approuvé.