Stress hydrique

Comment adapter la culture de maïs au stress hydrique ?

Après une météo hivernale marquée par l’absence de pluies en France, les sols sont en situation de sécheresse et le BRGM alerte sur des niveaux de recharge des nappes insuffisants. Une situation qui inquiète les agriculteurs cultivant du maïs. Pour éviter ou contourner le stress lié au déficit d’eau en culture, différents leviers d’action existent. Parmi eux, le recours à des biosolutions.

echelle niveau niveau d'eau

En France, l’hiver 2022-2023 a battu des records en matière de météo. De douceur tout d’abord, avec des températures moyennes supérieures de 0,8 °C par rapport aux normales de la période 1991-2020. Mais, c’est surtout le manque d’eau qui reste préoccupant en ce début d’année… Cet hiver, le niveau des précipitations, pluies et neige, a été déficitaire d’environ 25 % en moyenne sur le pays, un déficit qui a même atteint 75 % en février. La France a, d’ailleurs, entre le 21 janvier et le 21 février, enregistré 32 jours consécutifs sans une goutte de pluie : un record, toutes saisons confondues. Cette absence de précipitations significative a aggravé le niveau d’assèchement des sols après un été 2022 déjà marqué par la sécheresse.

Le dérèglement climatique s’intensifie en France

Cette situation de sécheresse exceptionnelle n’a pas permis aux nappes phréatiques d’atteindre des niveaux de recharge corrects. Ainsi, au 1er mars, le BRGM (Bureau des recherches géologiques et minières), à propos de l’état des nappes en France, indiquait que 80 % d’entre elles affichaient des niveaux modérément bas à très bas. De cette situation découlent de grandes incertitudes pour les possibilités d’irrigation des cultures pour les mois à venir.

Les pluies ont heureusement fait leur retour au mois de mars dans la plupart des régions pour assurer la recharge en eau des sols en surface, ce qui devrait assurer de bonnes conditions d’implantation aux cultures de printemps. La reprise de la végétation absorbera, en revanche, probablement en partie, cette eau. D’où une inquiétude quant au risque lié à la sécheresse sur la croissance des cultures de printemps. Quoi qu’il en soit, l’intensification du dérèglement climatique et les aléas météo qu’il engendre imposent aux agriculteurs de faire évoluer leurs pratiques pour préserver la culture.

 

Adapter la conduite culturale

En réaction au stress hydrique, les maïs enroulent leurs feuilles pour limiter la photosynthèse avec, comme incidence, un impact sur le rendement final. Pour cette culture, le stade de sensibilité maximale à la sécheresse se situe entre 10 jours avant la floraison et trois semaines après. Tout l’enjeu est donc de mettre en place des stratégies d’évitement pour préserver la rentabilité de la culture. Ainsi, face à ces aléas météo à répétition, les agriculteurs multiplient les leviers d’action pour contourner, en particulier, le déficit de pluie. Le choix de variétés moins sensibles à la sécheresse constitue le premier. Des semis précoces, quand les conditions météo le permettent, concourent également à mieux appréhender les périodes estivales les plus chaudes, en pleine floraison du maïs, stade très sensible. Bien évidemment, la gestion de la ressource en eau, quand l’agriculteur dispose d’irrigation, permet aussi, via des outils de pilotage, d’apporter le bon niveau au moment le plus opportun.

 

Préparer les plantes à l’arrivée d’un stress hydrique

Autre option mise à disposition des maïsiculteurs, une nouvelle génération de biosolutions qui ouvre des perspectives en agriculture pour lutter contre le stress hydrique, à l’image du BEST-a, composé de phytostérols. Cette biosolution aide la culture à limiter les périodes de stress dû à un déficit en eau. En effet, les phytostérols génèrent au sein de la plante des réactions métaboliques de résistance et déclenchent une diminution de sa consommation d’eau et le développement de ses racines. Ainsi parée, la plante accède à une réserve en eau plus grande, ce qui préserve les ressources sur une période plus longue. Cela retarde la période où le maïs peut manquer d’eau et subir un stress hydrique.

 

 

En vidéo : Découvrez le mode d’action des phytostérols sur le stress hydrique des plantes

BEST-a : Mode d’action des phytostérols sur le stress hydrique des plantes

Bon à savoir :
Le maïs est une culture qui a besoin d’une quantité suffisante d’eau pour se développer correctement. Les nappes phréatiques peuvent être une source d’eau importante pour l’irrigation des cultures, en particulier dans les régions où les précipitations sont insuffisantes ou irrégulières. L’état des nappes phréatiques peut varier en fonction de plusieurs facteurs, tels que les précipitations, la qualité des sols et les pratiques d’utilisation des terres. Si les niveaux des nappes phréatiques sont bas, cela peut entraîner un déficit d’eau pour l’irrigation des cultures et affecter la production du maïs. Il est donc important de surveiller les rapports du BRGM sur l’état des nappes phréatiques. Il convient aussi de combiner les différents leviers disponibles en agriculture pour une gestion responsable de la ressource en eau et la prévention de la sécheresse en cultures.