Stress hydrique

Les biosolutions préservent la marge des maïsiculteurs face aux aléas du climat

Chiffres à l’appui, Arvalis a montré que le changement climatique allait impacter la marge des producteurs de maïs en France. Pour limiter cette baisse, des solutions existent, comme l’optimisation de la ressource hydrique pour l’irrigation. Le recours aux biosolutions de nouvelle génération en est une autre.

Les biosolutions préservent la marge des maïsiculteurs face aux aléas du climat

Arvalis, à l’occasion des journées de l’innovation, qui se sont tenues en début d’année à Rennes,  explorait les manières d’appréhender, en France, le changement climatique des années à venir, pour faire évoluer les pratiques agricoles et la conduite des cultures. Le constat en matière de scénario pour le climat, réalisé en préambule, est sans appel. L’exemple, centré sur le Grand-Ouest de la France, révèle que depuis 1996, les aléas climatiques extrêmes sont de plus en plus nombreux et restent, le plus souvent, imprévisibles. Pour la culture de maïs, la durée du cycle diminue, les températures en fin de cycle sont de plus en plus chaudes avec de forts risques d’échaudage. Enfin, les cumuls de pluie annuels, sont, eux, finalement, assez constants. Mais, la répartition des précipitations au cours de l’année évolue avec des périodes de déficit, donc de stress hydrique pour la culture, de plus en plus nombreuses, à des stades clés pour asseoir le rendement et donc la marge des agriculteurs.

À l’avenir, quel que soit le scénario du changement climatique étudié par l’institut technique, les stades devraient continuer à se précocifier, d’où une réflexion indispensable à mener d’abord sur le choix variétal.

La génétique pour préserver les rendements malgré le stress hydrique

Pour s’adapter stress abiotiques, et notamment hydriques, liés aux aléas climatiques, les cultures peuvent actionner plusieurs mécanismes : l’échappement, en avançant leur cycle de développement avant les périodes de manque d’eau ; l’évitement, en augmentant leur capacité à accéder à la ressource en eau et/ou en limitant leur consommation d’eau ; la tolérance, pour mieux résister au manque d’eau et au stress hydrique. Tous ces mécanismes de défense naturelle n’ont pas que des avantages, mais permettent de limiter les pertes de rendement pour les agriculteurs. Les comprendre et évaluer les mécanismes d’adaptation des cultures restent indispensables pour « fabriquer » les variétés de demain.

Rendements et marges affectés par le stress hydrique

La multiplication des périodes de stress hydrique et la nécessité de préserver la ressource en eau obligent aussi à faire évoluer, si ce n’est l’assolement, les itinéraires techniques : décalage de la date de semis, réflexion autour du désherbage des cultures et, au niveau de l’assolement, réduction du travail du sol, gestion des couverts végétaux et de la matière organique pour mieux retenir l’eau, diversification des espèces… Repenser son assolement, c’est avant tout concevoir des systèmes de cultures plus résilients, car une chose est sûre : sans adaptation, les conséquences du changement climatique impacteront les productions végétales en France. Arvalis a fait le calcul : la marge nette des agriculteurs pourrait être réduite de 15 à 53 % à l’hectare selon le scénario. Une perte due notamment à une baisse de rendement. Dans le même temps, les besoins en eau d’irrigation augmenteront de 11 à 50 % alors que les prélèvements sont, eux, amenés à se réduire (cf. article plan eau – mettre le lien).

Recourir aux biosolutions pour préserver les marges

Face au changement climatique et à la multiplication des périodes de manque d’eau, pour préserver la production agricole et maintenir la marge, le recours à des outils d’aide à la décision pour optimiser ses apports et réduire les charges semble incontournable. D’autant plus que le prix des intrants et le coût de l’énergie ont connu de fortes augmentations ces derniers mois, et que les tensions autour de l’irrigation augmentent. L’utilisation de biosolutions, comme BEST-a, capable d’aider la culture à limiter les périodes de stress hydrique, s’affiche aussi comme un investissement rentable pour préserver sa marge. En moyenne, le coût du BEST-a représente à peine 3 % des 1 600 € investis en France par hectare de maïs pour son implantation et sa conduite. Or, il permet un gain moyen de rendement de 5,7 q/ha. À 25 € le quintal (début avril) faites le compte !

Pas de doute, BEST-a constitue une stratégie non seulement économiquement rentable, mais pertinente également sur le plan environnemental. Car, rappelons-le, appliqué en préventif au stade 6-10 feuilles, BEST-a génère au sein de la plante des réactions métaboliques de résistance au stress hydrique et déclenche une diminution de sa consommation d’eau de 10 à 20 %. Pour tout agriculteur, utiliser moins d’eau pour assurer un rendement identique est effectivement une bonne nouvelle !