« La plus faible récolte depuis 30 ans ! » C’est ainsi que les représentants de l’AGPM, l’Association générale des producteurs de maïs, qualifient la moisson de maïs 2022. Alors que les estimations de rendement n’ont cessé de se réduire au fil des semaines, le bilan final avoisine, selon Agreste en date du 1er novembre 2022, les 11 millions de tonnes (Mt) pour le maïs grain : soit un recul de 29,2 % en un an et de près de – 21 %, comparé à la moyenne quinquennale. En cause, les fortes chaleurs et le manque d’eau au printemps et durant l’été, provoquant des avortements de grains puis des accidents de fécondation sous l’effet du stress hydrique. Si les excès de température ont entraîné un cycle de développement plus précoce des cultures, celles-ci n’ont, du fait de la sécheresse, pas pu exprimer tout leur potentiel.
Un rendement qui va du simple au double entre les maïs en sec et les maïs irrigués
Toutes les productions de maïs sont affectées : grains, fourrage et production de semences. En maïs grains par exemple, le rendement national est estimé à 78,9 q/ha, soit près de 25,2 q/ha de moins par rapport à la récolte 2021. Si toutes les régions affichent un net recul, l’Aquitaine enregistre la plus forte baisse de rendement, avec près de 35,2 quintaux en moins par hectare. Logiquement, les parcelles irriguées s’en sortent mieux. Ainsi, dans le Centre, si la moyenne régionale approche les 96 q/ha, elle s’échelonne de 50 à 55 q/ha, sans irrigation, à 113 q/ha pour les parcelles qui ont pu bénéficier d’un apport d’eau à chaque stade sensible de leur cycle.