Annoncée en 2020, la Stratégie nationale sur les protéines végétales n’est pas restée lettre morte. Deux dispositifs dotés de 20 millions d’euros ont subventionné des agroéquipements adaptés à la culture des protéagineux, oléo-protéagineux et légumineuses. Trop dépendante des importations de protéines végétales, la France s’est en effet fixé l’objectif d’accroître de 40 % d’ici 2022 le million d’hectares français recensés en 2019, dédiés aux espèces végétales riches en protéines.
Soja et plan protéines : l’atout BEST-a
Parmi les cultures encouragées, le soja et le tournesol. Leurs surfaces progressent. Les importations françaises en soja ont d’ailleurs baissé de 40 % en dix ans. La sole annuelle, estimée à quelque 150 000 hectares, place la France au second rang de la production européenne. Encourageant ! Mais cette réalité est encore trop circonscrite aux surfaces irriguées du sud-ouest, qui disposent de la bonne combinaison chaleur/eau. Pour que le soja joue pleinement son rôle dans l’atteinte des objectifs du plan protéines, il est nécessaire d’étendre sa culture aux zones non irriguées.
La recherche variétale doit accroître la disponibilité en variétés précoces pour étendre la zone de culture vers le nord. Mais cela ne réglera pas la question stratégique du besoin en eau évalué à 400-450 mm pour atteindre un rendement supérieur à 35 q/ha. Les phases de nouaison, floraison et du remplissage sont ainsi particulièrement sensibles au stress hydrique. Pour la réussite du plan protéines, le rendement du soja est un enjeu aussi prégnant que l’accroissement des surfaces.
Viser le seuil de rentabilité
Pour Christian Daniau, Président de la Chambre d’Agriculture de la Charente, en charge du dossier “Protéines Nouvelle-Aquitaine”, sécuriser la production fait pleinement partie du projet : « Pour le soja, comme pour les autres cultures, il faut activer tous les leviers, de l’amont à l’aval de chaque filière. C’est un travail très exigeant, mais qui s’impose, pour lutter contre les effets du changement climatique. Sur le segment de la production du soja, outre la recherche sur les variétés, l’équipement des coopératives pour le stockage et l’aide au financement de coupes adaptées à la récolte, la question de la ressource en eau et d’une valorisation optimisée des apports par la plante est capitale. Des réponses apportées dépendent la stabilité du rendement et la rentabilité de la culture. »
En proposant un biostimulant qui incite la plante à optimiser son usage des réserves hydriques disponibles, Elicit Plant agit pour la stabilité du rendement de la culture, même en conditions sèches. C’est à cette condition que le soja occupera la place qu’il mérite dans les assolements, et que la production française de protéines végétales atteindra l’objectif fixé.